Lions Club Neuilly Bords de Marne

mardi 22 juin 2010

La fête de la Saint-Jean # 1


La fête de Saint-Jean d'été, c'est
  • Une fête d'extérieur : La fête de la Saint-Jean doit être l'occasion de se rassembler, de se retrouver, de fraterniser. C'est une fête communautaire rassemblant tous les villageois et le feu était dressé à un endroit facile d'accès (une place, un lieu en hauteur, une croisée de chemins...).
  • Une fête sociale : Les "feux de joie", allumés par un prêtre, un notable ou le doyen de l'assemblée, donnaient à la nuit un caractère festif. A Paris, c'était le roi de France lui-même qui allumait le feu de la Saint-Jean. De façon générale, ce pouvait être l'occasion de danser ou d'organiser un bal populaire, et il était de coutume que les futurs ménages se déclarent ce soir-là.
  • Une fête expiatrice : On jetait autrefois dans les feux des créatures maléfiques, relatives aux sorcières (chats, crapauds, couleuvres...), et encore aujourd'hui on y lance des "sorcières" mannequins de paille ou de pâte à papier au nez crochu. Les croyances populaires associaient aussi la fête de la St Jean aux fées, aux lutins et aux esprits follets... Enfin, des feux mobiles propriatoires brûlaient également ce soir-là (brandons promenés dans les vergers, etc.).
  • Une fête protectrice : Les feux étaient réputés protecteurs des récoltes et la fumée qui s'en dégageait était censée purifier les danseurs et le bétail. On les disait fécondants, ce qui explique qu'on les enjambait volontiers. Les sauts promettaient aussi de se marier dans l'année et préservaient des maladies. Enfin, cendres et tisons, supposés garantir de la foudre et de l'incendie, étaient conservés ou répartis dans les champs.
  • Une fête magique : Les coutumes autour de l'eau (sources, fontaines, cours d'eau, mer...) étaient au moins aussi importantes que celles autour du feu. On en buvait, on en donnait à boire aux animaux, on s'y baignait... La rosée du matin était également investie de vertus magiques : on la recueillait dans un drap et on s'y roulait, par exemple; et les "herbes de la Saint-Jean" qui en étaient imprégnées étaient cueillies comme talismans ou comme "herbes guérisseuses".
Source : Fêtes et traditions occidentales (Nadine Cretin, 1999, PUF).

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Crédit photo : AejaKimP
Le bûcher de la Saint-Jean d'été ne consiste pas en un amas de branchages auquel on met le feu, mais en une construction savante où les morceaux de bois sont empilés les uns sur les autres pour former une pyramide tronquée. L'absence de pointe signifie bien que l'être s'arrête en chemin sur la voie vers le sommet. Les différents niveaux de la pyramide représentent autant d'états intermédiaires consumés l'un après l'autre avant d'atteindre l'état proprement humain.
L'usage de chanter et danser en cercle autour du feu symbolise le mouvement de la “roue cosmique”. Sauter en couple par dessus les flammes ne constitue qu'une façon imagée de rejoindre le “Milieu” et l'état d'être centré en lui-même et véritablement humain.
L'habitude de conserver un tison du feu de la Saint-Jean d'été pour allumer la bûche de la Saint-Jean d'hiver met en évidence la subordination de l'état d'être humain à celui d'être total.

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